La journée nationale des aidants se tiendra le 6 octobre. L’occasion pour la CFE-CGC et Christophe Roth, délégué national Santé au travail et Handicap, de revenir sur les enjeux sociétaux liés à la nécessaire prise en compte du rôle des aidants dans le monde du travail.
Autour de nous, nous avons tous des collègues, amis, famille qui sont aidant familial ou proche aidant. Bien souvent, quand on échange avec eux, on s’aperçoit qu’ils sont obligés de concilier vie professionnelle et vie d’aidant familial. Cela entraîne fatigue, manque de temps pour soi, isolement, allant même jusqu’à l’épuisement professionnel.
Très souvent, les aidants familiaux sont aussi confrontés à un lien affectif et ils vont au bout de leurs forces, étant dans le surmenage pour conserver une bonne forme physique et mentale afin d’accompagner celles et ceux qu’ils aiment ou dont ils ont « la charge ». La santé des aidants est fragile, mais ils la négligent souvent. Pour faire face à leur engagement, ceux qui accompagnent un proche doivent pourtant rester en bonne forme physique et mentale.
- 11 millions de Français accompagnent un proche
En France, 11 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière et bénévole à une ou plusieurs personnes. A l’aube de la neuvième édition de la journée nationale des aidants familiaux, la CFE CGC – qui présentera le 21 novembre prochain son guide des aidants familiaux à l’institut Pasteur à Paris, en présence de la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, de Marie Anne Monchamp et de Dominique Gillot, deux anciennes ministres – est plus que jamais résolument engagée sur ce sujet qui nous concerne tous !
Sur les 11 millions de personnes qui déclarent apporter une aide, plus de 8 millions de personnes accompagnent un proche malade ou dépendant. En moyenne, la moitié de ces personnes exerce, en parallèle, une activité professionnelle. Ces aidants familiaux et salariés ou agents de la fonction publique sont trop souvent confrontés à l’obligation dramatique de choisir entre leur position d’aidant et leur situation professionnelle. Avec tout ce que cela entraîne : absentéisme, perte de rémunération, hypothèque sur la future retraite…
- Des dispositifs actuels très largement insuffisants
Être à la fois pleinement productif en entreprise ou dans les trois versants de la fonction publique, et s’occuper avant et après le travail d’un proche, relève d’exploits au long cours. Les statistiques des services sociaux des caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) montrent d’ailleurs que 50 % des aidants familiaux décèdent avant les proches qu’ils aident, consécutivement à des pathologies d’épuisement.
Les dispositifs actuellement prévus (congé de proche aidant, congé de solidarité familiale, congé de présence parentale, don de jours de repos…) sont très largement insuffisants pour pallier à ces situations qui fragilisent la santé et les droits des aidants salariés ou agents de la fonction publique.
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