Le 13 février 2025, la première réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) s’est tenue dans un contexte particulièrement contraint pour les salariés du CEA. Les tutelles continuent d’imposer des restrictions budgétaires, rendant toute augmentation générale de salaire impossible dans l’immédiat. Malgré cela, la CFE-CGC Sictam s’est fortement mobilisée pour défendre le pouvoir d’achat et l’évolution de carrière des salariés, obtenant certaines avancées et dénonçant les blocages persistants.
Depuis plusieurs années, sans relâche, la CFE-CGC Sictam a interpellé la DRHRS, lu des déclarations sur ces sujets dans toutes les instances (comité national, commissions carrières, CSE,..),… et ce sans jamais lâcher une seule catégorie professionnelle !
Un relèvement des plafonds salariaux pour plusieurs catégories
L’une des principales batailles de la CFE-CGC Sictam (en dehors de l’augmentation de la valeur du point) concernait le relèvement des plafonds des grilles de rémunération, un enjeu clé pour éviter que certains salariés se retrouvent bloqués dans leur évolution professionnelle. Suite à la négociation, DRHRS va soumettre à la signature des organisations syndicales la proposition suivante :
E4 : 816 > 864 points
E5 : 830 > 878 points
E6 : 1027,7 > 1115,9 points
E7 : 1138,2 > 1235 points
Cette avancée, bien qu’insuffisante selon la CFE-CGC Sictam, permet d’ouvrir des perspectives d’augmentation individuelle à un plus grand nombre de salariés et d’éviter les ralentissements de carrière.
Salariés de l’Annexe 2 : des avancées encore insuffisantes
Pour les salariés de l’Annexe 2, le syndicat a soutenu une augmentation des points attribués lors des augmentations individuelles. Il a également demandé que la prime d’ancienneté de 1% soit attribuée dès la première année, au lieu d’attendre trois ans pour bénéficier de 3%. Cette mesure, qui coûte peu, a été rejetée par la direction à l’heure où nous écrivons, au grand regret de la CFE-CGC Sictam.
Un manque de souplesse dans les mobilités
Autre revendication forte : l’évolution des «biseaux», c’est-à-dire la durée pendant laquelle la perte de rémunération en changeant de poste (travail posté,…) est compensée financièrement. La CFE-CGC Sictam demandait de porter cette durée de 3 à 5 ans, ce qui aurait permis aux salariés une meilleure mobilité interne. Malgré un coût limité là encore cette demande a été refusée à l’heure où nous écrivons.
Un assouplissement des promotions pour les non-cadres
Sur le sujet des passages cadres, la CFE-CGC Sictam est heureuse de voir enfin l’élargissement des possibilités de promotion. Désormais, au-delà du 1% d’effectifs traditionnellement promus, les candidatures pourront être examinées sur argumentaire détaillé, en fonction des besoins en compétences identifiés par la direction.
Les salariés méritants bloqués verront ainsi leur dossier mieux pris en compte. De plus, l’expérience professionnelle acquise avant l’entrée au CEA pourra désormais être comptabilisée pour atteindre le seuil des 10 ans requis pour une promotion.
Une perte de pouvoir d’achat alarmante
La CFE-CGC Sictam a également alerté sur la stagnation du point salarial, qui n’a pas évolué depuis 15 ans, entraînant une perte de pouvoir d’achat de 25%. Concrètement, cette érosion équivaut à une journée de travail par semaine non rémunérée. Une situation jugée inacceptable par le syndicat, qui continue de revendiquer une augmentation globale des grilles salariales et des primes individuelles et d’ancienneté à hauteur de 25% (au lieu de 21 % actuellement).
Vers une ouverture des financements pour les salaires ?
Face à ces revendications, l’Administrateur Général du CEA a annoncé au dernier comité national son intention de solliciter les tutelles pour permettre l’utilisation de budgets dédiés aux programmes afin d’améliorer la politique salariale. Cette ouverture pourrait enfin permettre de dégager des marges pour revaloriser les rémunérations, comme cela a déjà été fait dans d’autres établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) en 2024.
Un combat qui continue
Malgré certaines avancées, la CFE-CGC Sictam reste mobilisée pour que tous les salariés du CEA bénéficient d’une évolution salariale équitable et adaptée à la réalité économique. Les négociations restent ouvertes et le syndicat continuera à défendre vos intérêts avec détermination.