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L’avenir de Paese di Lava

Questionnements sur l’avenir court terme / moyen terme du village vacances de Paese di Lava.

La situation du village vacances de Paese di Lava, propriété de l’ACAS et géré par un comité de gestion issu de celle-ci, impose de lancer une large consultation de la base de notre syndicat.

Cette situation est aujourd’hui dramatique, tant du point de vue des finances du village que de celui des investissements qui y seraient nécessaires à moyen terme pour continuer l’activité (3 millions ou 6 millions sur 10 ans selon l’option retenue).

Si ces perspectives de moyen terme étaient déjà connues, elles n’ont jusqu’ici jamais pu être traitées du fait de blocages à l’ACAS d’une part et des difficultés de communication et de compréhension avec les gestionnaires locaux et leurs appuis politiques et syndicaux d’autre part.

Depuis plusieurs années, la situation du village se dégrade et l’ACAS a dû intervenir massivement pour simplement le maintenir à flot ; l’obstruction systématique pratiquée par certaines organisations syndicales et les forts blocages rencontrés localement ont rendu, de fait, toute recherche de solution impossible lorsqu’il était encore temps de la poursuivre sereinement.

Aujourd’hui, le village de Paese di Lava a une dette envers l’ACAS de 1,17 millions d’euros, et son « besoin de financement » (« argent frais » qu’il serait nécessaire d’y injecter) sur l’année qui vient peut être estimé à 100 000 euros supplémentaires, sans compter les besoins d’investissement nécessaires pour maintenir le bon fonctionnement.

Pire : la situation de l’ACAS (4 millions de déficit en 2019, équilibre prévu en 2020) rend aujourd’hui délicat politiquement de continuer à alimenter l’activité du village, activité dont il est impossible de percevoir le redressement.

Pour l’heure, la seule offre concrète pour céder le village consiste à laisser la propriété des locaux (terrain, bâtiment, etc), ainsi que les investissements et responsabilités correspondantes à l’ACAS. Le nouveau gestionnaire, l’ANCAV (partenaire historique de la CGT) garderait, pour sa part, l’exploitation. Cette proposition consisterait simplement, dans les faits, à substituer la gestion d’un organisme (l’ANCAV) agissant pour son propre intérêt à celle, désintéressée, des élus constituant le comité de gestion ; elle ne permettrait pas à l’ACAS de se dégager de ses responsabilités et de ses obligations vis-à-vis du village et, notamment, des très forts investissements à venir.

 

Concrètement, et à titre immédiat, la situation impose une décision rapide (le 15 Juin) entre trois options :

  • Ouvrir le village et « faire la saison » à partir du 28 Juin dans un mode adapté par rapport à la situation du coronavirus. Cette option permet de reporter les décisions à l’automne, sans garantie qu’elles en seront facilitées.

Elle évite cependant la cristallisation des mécontentements locaux et les pressions (syndicales et sociales) qui pourraient s’en suivre. Elle évite aussi de procéder à l’annulation des séjours réservés cet été. Les travaux nécessaires à l’ouverture ont déjà été faits. Cette solution permet aussi de recevoir des éventuelles offres supplémentaires pour offrir des alternatives face à la solution de l’ANCAV.

  • Placer le village dès maintenant en redressement judiciaire. Cette solution peut permettre au village de fonctionner durant la saison, mais exige une véritable réflexion juridique, difficile à mener dans un temps aussi bref. Elle a l’avantage de protéger juridiquement l’association à court terme, mais peut au contraire mener à des poursuites des élus à long terme. Elle peut permettre de régler la situation sans avoir besoin d’intervention directe des élus, mais en remettant le contrôle de l’avenir du village au mandataire judiciaire.

En particulier, une mise en gestion par l’ANCAV, si elle était jugée intéressante pour le mandataire serait alors inévitable nous ramenant peu ou prou à la situation actuelle et à l’obligation de devoir assurer de lourds investissement rapidement.

  • Ne pas ouvrir le village, ce qui signifie le dépôt de bilan et la fermeture (et l’annulation, de fait, des séjours qui y sont prévus cet été). Le coût n’est pas négligeable pour l’ACAS, d’autant plus qu’il faudra continuer à verser les salaires des permanents. Cette option, par ailleurs, pourrait déboucher sur une dégradation très rapide de l’état du village (impossible à clôturer), et rendrait plus difficile encore la recherche d’un repreneur. En contrepartie cette solution permettrait de clarifier la situation du village et de mettre un terme immédiat à cette crise.